Apprends-nous à déposer notre « oui » dans le tien, nous, membres de ton Église :
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Don Bosco nous dit :


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18 avril 2024

Seigneur, donne-moi


Seigneur, donne-moi
le souffle pour me lever,
la lumière pour regarder,
la miséricorde pour écouter,
la bienveillance pour accueillir,
la patience pour accompagner,
la tendresse pour parler,
le respect pour toucher,
la persévérance pour construire,
la douceur pour consoler,
la paix du coeur pour aimer,
la foi en la vie
pour vivre dans la joie de ta Présence


Bernadette Thésin



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17 avril 2024

La confiance est le cadeau de Dieu


Nous pouvons reconnaître que la vie est injuste, que nous n’avons pas de garantie sur la conséquence de nos actes, pas de retour automatique sur investissement, que nous ne comprenons pas tout.


Notre sagesse est faite d’incertitudes et malgré tout, nous devons poursuivre la recherche d’un sens et l’accomplissement d’actes de bien. Oui, comme le dit Eve, le fruit de la connaissance du bien et du mal est beau à voir et bon à manger. Il nous incite à nous surpasser dans les heures les plus sombres, à chercher l’étincelle de lumière qui nous permettra d’avancer, à apprécier comme un miracle, chaque pas que l’humanité accomplit et qui fait qu’elle se dresse dans une fierté altière.


Cette désobéissance originelle nous a permis de grandir, d’envisager la vie comme un questionnement sans fin. Nous devons être reconnaissants à Adam et Eve: les portes du jardin d’Eden se sont refermées sur les certitudes et nous ont permis de dire, af al mi hen, malgré tout, ani maamin, j’ai confiance.


La confiance est le cadeau de Dieu sur le chemin qui s’ouvre devant toute l’humanité, la confiance a en horreur les affirmations criantes et trop sûres d’elles, elle fuit les certitudes, elle vit au rythme des pointillés, des petites lettres rétrécies par leur timidité. Elle prend sa source au gré des hésitations et des espérances, des déceptions et des sourires. Elle s’accroche au loin sur le fil de l’espoir suspendu à l’horizon des peut-être.


Pauline Bebe (Rabbin)
"Peut-on faire le bien sans idée de rétribution" (extrait)



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16 avril 2024

Viens !


Toi, l’aveugle, toi qui ne vois plus clair, ni en toi-même ni dans les autres, ni dans le monde, viens, ouvre les yeux, il y a tant de choses à regarder et à découvrir ensemble.


Toi, le sourd, toi qui ne comprends plus rien à rien, sous-informé, sur-informé, désinformé, viens, essayons ensemble d’entendre, d’écouter, de comprendre.


Toi le muet, à qui la parole est refusée et qui n’as rien à dire nulle part, viens avec nous, crie ton cri et libère une parole trop longtemps étouffée.


Toi le boîteux, le paralysé qui n’as plus la force ni le courage d’avancer, viens, marchons loin des sentiers battus, sur une route que nous inventerons ensemble.


Toi, le lépreux d’aujourd’hui, l’exclu, le méprisé, le montré du doigt, viens nous lutterons ensemble pour que tu aies partout ta place au soleil.


Toi, le mort, toi qui as perdu le goût de vivre et qui voudrais en finir, une bonne fois, viens, la vie est encore devant toi, devant nous, demain est possible et commence aujourd’hui.


Toi, le pauvre, sans argent, sans travail, sans amour, sans pouvoir, sans espoir, viens, elle est pour toi cette bonne nouvelle : un monde nouveau est possible.


Viens donc, cède à la tentation de la joie et de la fête.
Viens, refuse la nuit et offre-toi au soleil de Dieu.


Abbé André Monnom (†2004)



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15 avril 2024

Il existe encore des oiseaux...


Dieu merci, il existe encore des oiseaux. Mais beaucoup d’espèces ont disparu. Tout est en train d’être détruit et la vie s’éteint… Il ne s’agit nullement d’un mystère. Voilà une dizaine d’années, quand la neige tombait en grandes quantités, une multitude de lapins s’assemblaient à la pleine lune. Sur l’immensité enneigée, ils se réunissaient dans une clairière où il n’y avait pas d’arbres et se poursuivaient les uns les autres, se culbutant et jouant dans la neige. Les bêtes connaissent cette joie de vivre et c’est ce que nous avons bouleversé et troublé. Les animaux possèdent cette joie de vivre, alors que nous, qui sommes pourvus en tout, ne sommes jamais contents.


Les animaux ne se soucient de rien, n’engrangent pas de blé, ne font rien, mais le Seigneur les nourrit. Ils grignotent des brindilles par-ci, trouvent un abri par-là, dorment. Ils sont reconnaissants à Dieu. Nous, non. Les oiseaux ne cessent de louer Dieu. Ils commencent tôt le matin, à trois heures, à chanter et ne cessent de le faire jusqu’à neuf heures. À neuf heures, ils se calment un peu, puis partent chercher de la nourriture. Puis ils se remettent à chanter.


Personne ne les force à chanter. Ils chantent. Qu’on les écoute ou non, ils chantent. Nous, nous restons renfrognés, l’air prétentieux. Nous n’avons pas envie de chanter, ni de quoi que ce soit d’ailleurs. Nous devons prendre exemple sur les oiseaux. Ils sont toujours joyeux. Et nous ? Quelque chose nous gêne toujours. Mais en fait rien ne nous gêne vraiment. N’est-ce pas ?


Starets Thaddée
Paix et joie dans le Saint-Esprit (extrait)



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14 avril 2024

Élargissez vos cœurs !


Par où commencer pour enraciner la paix ? Sur les rives de la Mer de Galilée, Jésus commença par donner de l’espérance aux pauvres, en les proclamant bienheureux : Il écouta leurs besoins, Il soigna leurs blessures, Il leur annonça avant tout la bonne nouvelle du Royaume. C’est de là qu’il faut repartir, du cri souvent silencieux des derniers, et non des premiers de la classe qui élèvent la voix même s’ils sont bien lotis. Repartons, Église et communauté civile, de l’écoute des pauvres qui sont à s’embrasser et non pas à compter, car ils sont des visages et non des numéros. Le changement de rythme de nos communautés consiste à les traiter comme des Frères dont nous devons connaître l’histoire, et non comme des problèmes gênants, en les expulsant, en les renvoyant chez eux ; il consiste à les accueillir, et non les cacher ; à les intégrer, et non s’en débarrasser ; à leur donner de la dignité.


En effet, le véritable mal social n’est pas tant l’augmentation des problèmes que le déclin de la prise en charge. Qui aujourd’hui est proche des jeunes livrés à eux-mêmes, proies faciles de la délinquance et de la prostitution ? Qui les prend en charge ? Qui est proche des personnes asservies par un travail qui devrait les rendre plus libres ? Qui s’occupe des familles effrayées, qui ont peur de l’avenir et de mettre au monde de nouvelles créatures ? Qui écoute les gémissements des personnes âgées isolées qui, au lieu d’être valorisées, sont parquées dans la perspective faussement digne d’une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ?


Nous, chrétiens, ne sommes pas appelés à regretter les temps passés, nous sommes appelés au témoignage : non pas broder l’Évangile de paroles, mais lui donner de la chair ; non pas mesurer la visibilité, mais nous dépenser dans la gratuité, croyant que la mesure de Jésus est l’amour sans mesure. Ne chargeons pas les personnes de fardeaux, mais soulageons leurs efforts au nom de l’Évangile de la miséricorde, pour distribuer avec joie le soulagement de Jésus à une humanité fatiguée et blessée. Que l’Église ne soit pas un ensemble de prescriptions, que l’Église soit un port d’espérance pour les personnes découragées. Élargissez vos cœurs ! Que l’Église soit un port de ravitaillement, où les personnes se sentent encouragées à prendre le large dans la vie avec la force incomparable de la joie du Christ. Que l’Église ne soit pas une douane. Souvenons-nous du Seigneur : tous sont invités.


Pape François,
Marseille, 23 septembre 2023 - Rencontres méditerranéennes (extraits)



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13 avril 2024

Comme Dieu est proche


Comme Dieu est proche de nous, lorsque, reconnaissant et acceptant notre abjection, nous jetons en Lui tous nos soucis ! Contre toute attente humaine, Il nous soutient lorsque nous en avons besoin et nous aide à faire ce qui semblait impossible. Nous apprenons alors à connaître Sa présence, non telle qu’on la trouve dans des considérations abstraites, déguisées sous nos propres oripeaux, mais telle qu’on la trouve dans le vide d’une espérance qui peut toucher au désespoir.


Car on atteint l’espérance parfaite au bord du désespoir lorsque, au lieu de tomber dans l’abîme, on se retrouve marchant dans les airs. L’espérance est perpétuellement sur le point de se changer en désespoir, mais au moment de la crise suprême la force de Dieu est tout à coup rendue parfaite par notre infirmité.


Ainsi apprenons-nous à attendre Sa miséricorde d’autant plus calmement qu’il y a plus de danger, à Le chercher paisiblement dans les périls, certains qu’Il ne peut nous manquer, même si nous sommes réprimandés par les justes et rejetés par ceux qui prétendent posséder manifestement Son amour.


Thomas Merton (†1968)
Nul n’est une île (extrait) - Éditions du Seuil



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12 avril 2024

Tu es loin


Seigneur,
comment Te dire notre solitude ?
Tu es loin, si loin…
Sans y prendre garde, petit à petit,
nous nous sommes habitués à vivre entre nous.
Où es-Tu Seigneur ?
Il fait froid, sans Toi.


Sur le tableau souvent noir de nos vies
et de celles de nos Frères,
aucun éclat, aucune couleur ne luit.
Tu es si loin…
Comment Te dire notre quête de Toi ?
Nous n’attendons plus la présence et la lumière de Ta parole.
Où es-Tu Seigneur ?
Il fait froid, sans Toi.


Notre peau s’est épaissie, Seigneur :
il fallait protéger nos blessures.
Comment Te dire nos coeurs glacés ?
Nous ne savons plus rien de Ton soleil de justice.
Il fait froid, sans Toi.


Fais-nous revenir, Seigneur,
revenir à la vie, revenir à Toi,
aux autres, aux chaudes couleurs de Ta présence.
Ô notre Père, fais-nous revenir.


Pasteure Lytta Basset



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11 avril 2024

Les sentiments de joie


Le bonheur n'est pas quelque chose d'individuel ; il est de la nature de l'inter-être. Quand vous réussissez à faire sourire un ami, son bonheur vous nourrit ; quand vous parvenez à la paix, à la joie, et au bonheur vous le faîtes pour tout le monde.


Commencez par vous nourrir de sentiments de joie. Pratiquez la méditation marchée dans la nature, appréciez l'air frais, les arbres, les étoiles dans le ciel nocturne.


Si vous allez dans ce sens, votre souffrance, vos soucis, vos formations mentales douloureuses commenceront à se transformer. Les sentiments de joie ont la capacité de transformer les sentiments de chagrin et de douleur en nous.


Thích Nhất Hạnh



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10 avril 2024

Rêver et retrousser ses manches !


Pour penser par soi-même, nous devons nous nourrir de la pensée des autres. Un désert relationnel où il n’y aurait rien à comprendre serait le royaume du désespoir. Pour se mettre en marche, il faut une équipe, une étoile du Berger, une rencontre, un rêve ou un compte à régler. Alors la vie prend sens et métamorphose la manière de la sentir. L’histoire de notre monde est faite de catastrophes, d’effondrements suivis de virages qui amorcent une nouvelle vie. C’est ce qui nous arrive, ces dernières années.


Mais en choisissant de ne désespérer de rien, nous décidons de voir le monde autrement et de nous y engager pour le réformer. Pourrions-nous appeler ces métamorphoses: renaissance? Pas de doute, il faut rêver et retrousser ses manches!


Boris Cyrulnik
"Décider de voir le monde autrement" extrait article paru dans Le Point du 29 septembre 2022



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09 avril 2024

Bruissement de la création


Pourquoi le vent dans les pins, la tempête sur le sable, la bourrasque sur la mer seraient-ils silence et non pas le pilonnage des machines à l’atelier, le grondement des trains en gare, le brouhaha des moteurs aux carrefours ? Ce sont ici comme là les grandes lois de Dieu qui jouent, bruissement de la création qui nous enserre.


Pourquoi le chant d’une alouette dans les blés, le crissement des insectes dans la nuit, le bourdonnement des abeilles dans le thym nourriraient-ils notre silence, et non pas les pas des foules dans la rue, la voix des femmes au marché, les cris des hommes au travail, le rire des enfants au jardin, les chansons qui sortent des bars ?


Tout est bruit des créatures qui s’avancent vers leur destin, tout est écho de la maison de Dieu en ordre ou en désordre, tout est signal de la vie à la rencontre de notre vie.


Madeleine Delbrêl,
La sainteté des gens ordinaires (extrait) Éditions Nouvelle Cité


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