Apprends-nous à déposer notre « oui » dans le tien, nous, membres de ton Église :
en paroisses ou en communautés, retirés au désert, enfouis dans le monde ou en mission...
multiples visages qui reflètent la diversité des appels que tu déposes en nous...

Don Bosco nous dit :


  | Don BOSCO nous dit:

En quarante-six ans, je n'ai jamais donné de punition
et j'ose dire que les élèves m'aiment beaucoup.

14 mai 2025

La Bonté, la plus belle parure de la Charité


Ah ! la bonté, la bienveillance ! Le Curé d’Ars disait qu’il ferait cent lieues pour rencontrer un Homme bon, preuve que la vraie bonté était rare de son temps. Elle n’est pas moins rare aujourd’hui. On profane le nom de bon. Les cœurs vraiment bienveillants sont rares…


La bonté, c’est la plus belle parure de la charité. Elle se manifeste par la bienveillance du regard et du visage, par la douceur des paroles, par la patience à écouter, par l’empressement à compatir et à soulager, par la chaleur du cœur. Il est doux quand on souffre de s’épancher dans un cœur vraiment bon. Avant même que la bouche vous ait parlé, vous êtes déjà consolé par la seule attitude et par l’extérieur affable. Autant un abord dur et froid glace et ferme le cœur du pauvre, autant un accueil bienveillant le réchauffe et l’ouvre…


Ont-ils cette fleur de la charité, ceux que les pauvres, que les enfants, que les affligés trouvent toujours affairés, ceux qui n’ont jamais le temps de les écouter ou ne les écoutent qu’avec distraction, ceux qui se défient de quiconque a besoin, ceux qui par leurs procédés durs font payer si cher le peu de soulagement qu’ils donnent, ceux qui n’ont qu’aigreur et dureté pour les faiblesses des pauvres et des petits, ceux qui ne donnent pas avec le cœur ?... On doit demander à Dieu la vraie charité et s’y exercer, car on est loin de la posséder.


Jean-Émile
fondateur des Fils de la Charité



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13 mai 2025

Être là


« Laisse tout pour être là et tu feras tout comme il faut. »
Frère Didier de Tamié


L’action et la méditation sont comme deux frères ennemis à l’intérieur de chacun de nous, chacun se disputant la palme de notre attention. Il est dommage de ne pas percevoir le mouvement alternatif qui nous anime, à la manière d’un moteur à deux temps : un temps pour faire, un temps pour laisser faire ; un temps pour penser et un temps pour agir ; un temps pour le feu de l’action (crépitant et conquérant), et un temps pour le feu de la méditation (paisible et régénérant).


En misant trop sur l’action, nous accumulons la fatigue et épuisons notre énergie : nous nous agitons pour beaucoup de choses, alors qu’il serait ô combien plus salutaire d’introduire dans notre rythme trépidant des respirations, des haltes. Des répits où rien ne semble se passer et où pourtant tout problème se dénoue, toute tension s’apaise, et où notre paysage intérieur apparaît soudain clair et lumineux, comme le grand calme après la bourrasque.


Respecter ces temps de pause, que la part méditative de notre nature nous impose, ce n’est pas perdre son temps : c’est recevoir le surcroît d’énergie qui nous permettra d’accomplir efficacement la tâche abordée. Efficacement et sereinement.


François Garagnon
Pensées revigorantes (extrait) – Éditions Monte Cristo



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12 mai 2025

Fraternité numérique ?


Le monde a inexorablement progressé vers une économie qui, en se servant des progrès technologiques, a essayé de réduire les coûts humains, et certains ont prétendu nous faire croire que le libre marché suffisait à tout garantir. Mais le coup dur et inattendu de cette pandémie hors de contrôle a forcé à penser aux êtres humains, à tous, plutôt qu’aux bénéfices de certains. Aujourd’hui, nous pouvons reconnaître que nous nous sommes nourris de rêves de splendeur et de grandeur, et nous avons fini par manger distraction, fermeture et solitude. Nous nous sommes gavés de connexions et nous avons perdu le goût de la fraternité. Nous avons cherché le résultat rapide et sûr, et nous nous retrouvons opprimés par l’impatience et l’anxiété. Prisonniers de la virtualité, nous avons perdu le goût et la saveur du réel. La douleur, l’incertitude, la peur et la conscience des limites de chacun, que la pandémie a suscitées, appellent à repenser nos modes de vie, nos relations, l’organisation de nos sociétés et surtout le sens de notre existence.


Si nous ne parvenons pas à retrouver la passion partagée pour une communauté d’appartenance et de solidarité à laquelle nous consacrerons du temps, des efforts et des biens, l’illusion collective qui nous berce tombera de manière déplorable et laissera beaucoup de personnes en proie à la nausée et au vide. Alors que s’accroissent des attitudes de repli sur soi et d’intolérance qui nous amènent à nous fermer aux autres, les distances se raccourcissent ou disparaissent au point que le droit à la vie privée n’existe plus. Tout devient une sorte de spectacle qui peut être espionné, surveillé et la vie est soumise à un contrôle constant. Dans la communication numérique, on veut tout montrer et chaque personne devient l’objet de regards qui fouinent, déshabillent et divulguent, souvent de manière anonyme. Le respect de l’autre a volé en éclats, et ainsi, en même temps que je le déplace, l’ignore et le tiens à distance, je peux sans aucune pudeur envahir sa vie de bout en bout.


Des gestes physiques, des expressions du visage, des silences, le langage corporel, voire du parfum, le tremblement des mains, le rougissement, la transpiration sont nécessaires, car tout cela parle et fait partie de la communication humaine. Les relations virtuelles, qui dispensent de l’effort de cultiver une amitié, une réciprocité stable ou même un consensus se renforçant à la faveur du temps, ne sont sociales qu’en apparence. Elles ne construisent pas vraiment un nous mais d’ordinaire dissimulent et amplifient le même individualisme qui se manifeste dans la xénophobie et le mépris des faibles. La connexion numérique ne suffit pas pour construire des ponts, elle ne suffit pas pour unir l’humanité.


Pape François,
"Tous frères / Fratelli tutti" – Lettre encyclique sur la fraternité (extrait) - Éditions Saint-Augustin



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11 mai 2025

La main de ma mère

Bonne fête à toutes les mamans...


Je prenais la main de ma mère
Pour la serrer dans les deux miennes
Comme l’on prend une lumière
Pour s’éclairer quand les nuits viennent .


Ses ongles étaient tant usés,
Sa peau quelquefois sombre et rêche.
Pourtant, je la tenais serrée
Comme on le fait sur une prêche.


Ma mère était toujours surprise
De me voir prendre ainsi sa main.
Elle me regardait, pensive
Me demandant si j’avais faim.


Et, n’osant lui dire à quel point
Je l’aimais, je la laissais
Retirer doucement sa main
Pour me verser un bol de lait.


Maurice Carême





  RAPPEL : c'est aujourd'hui !
Nous vous donnons rendez-vous ce dimanche 11 mai 2025 à 14h UTC+2 en ligne pour le lancement de la 3e année de notre cheminement vers la célébration du 150e anniversaire de la reconnaissance de notre Association. 
Voici le lien pour nous rejoindre :
https://www.youtube.com/watch?v=AvKr6qzWEUg



  À partir du 15 mai - Neuvaine mondiale de la Famille Salésienne à Marie Auxiliatrice : Redécouvrir Marie comme Mère (ANS – Rome)
– Poursuivant une belle tradition désormais consolidée, cette année encore, sur les pages sociales de l’Agence iNfo Salésienne (ANS), un parcours de dévotion mariale est proposé à tous les membres de la Famille Salésienne à partager en communautés, en groupes et avec tous ceux qui désirent se confier à la « Madone de Don Bosco » Cette année, la neuvaine veut conduire les fidèles à redécouvrir ce qu'il est possible de faire pour revenir à Marie, en redécouvrant leur propre filiation, sous la devise : « Être enfants »
.

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10 mai 2025

« Sais-tu, frère, ce qu’est la pureté du cœur ?»

Le pape Léon après le pape François. Cela ne peut pas être une coïncidence. Bien sûr, il y a la référence à Léon XIII, l'homme de Rerum Novarum. Le fait que Léon XIV parle de paix lors de sa première intervention publique le place dans la tradition sociale de son homonyme précédent. C'est incontestablement vrai. Léon après François est remarquable aussi pour une autre raison. Frère Léon était le confrère, le confident et le bon ami de François d’Assise.  ( Geert De Cubber - Diacre, délégué épiscopal, au diocèse de Gand )


Ils reprirent tous deux leur marche. Après un long moment, François demanda à Léon :
– Sais-tu, frère, ce qu’est la pureté du cœur ?
– C’est ne pas avoir de faute à se reprocher, répondit Léon sans hésiter.
– Alors, je comprends ta tristesse, dit François. Car on a toujours quelque chose à te reprocher.
– Oui, dit Léon, et cela précisément me fait désespérer d’arriver un jour à la pureté du cœur.
– Ah, frère Léon, crois-moi, répartit François, ne te préoccupe pas tant de la pureté de ton âme.
Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu’il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. C’est cela même, petit frère, avoir le cœur pur.


Et quand tu es ainsi tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment trop humain. Il faut élever son regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l’immensité de Dieu et son inaltérable splendeur.


Le cœur pur est celui qui ne cesse d’adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu et il est capable, au milieu de toutes les misères, de vibrer à l’éternelle innocence et à l’éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve sa paix, tout son plaisir. Et Dieu lui-même est alors toute sa sainteté.


Frère Éloi Leclerc,
Sagesse d’un pauvre (extrait) - Édition Desclée De Brouwer



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09 mai 2025

Changer le monde

Il y a quelques jours, le Cardinal Ángel Fernández Artime déclarait : « Beaucoup me demandent si le prochain Pape sera progressiste ou conservateur. Et je réponds que le pape de demain ne sera ni l’un ni l’autre. Ce sera un homme qui s’efforcera de maintenir vivant le dialogue avec le monde »


« La manière la plus réaliste de changer le monde, c’est de commencer par changer notre attitude à l’égard de notre « petit monde ». En étant davantage présent et attentif auprès de ceux qui nous entourent. Comme le rappelait Mère Teresa : « insistons sur le développement de l’amour, la gentillesse, la compréhension, la paix. Le reste nous sera offert. »


« Plutôt que de vouloir toujours changer l’ordre des choses et les êtres, entraîne-toi à changer le regard que tu portes sur eux. Même si c’est plus difficile que de vouloir refaire le monde ! »


« N’oublie jamais que l’important ne tient pas à la beauté de la maison, mais à la beauté des relations qui s’y nouent, de l’accueil qui s’exprime, de la joie qui l’habite. Si une maison a « une âme », c’est bien par l’esprit qui se vit dans ses murs. Aussi attache-toi davantage à la maisonnée qu’à la maison, en te souvenant de cet adage populaire : « Mieux vaut chaumière où l’on rit que château où l’on pleure. »


« Aspire à la paix et tu inspireras la paix ! La paix pour s’établir durablement doit être un état d’esprit et mieux encore une imprégnation. Si au cœur des relations humaines, tu parviens à transformer les rapports de force en désirs d’alliance, les confrontations en coopérations, les dynamiques individuelles en contributions collectives, alors non seulement tu renoueras avec l’art de vivre par excellence, mais tu savoureras bientôt les fruits de la paix. Cherche la paix comme un air pur que l’on inspire à plein poumons après avoir été enfermé dans une atmosphère irrespirable. »


« Ne juge pas trop vite. Sois à la fois exigeant et plein d’amour. Fais le bien et passe ton chemin. »


François Garagnon,
« Jade et les clins-Dieu de M. Saint Esprit » (extraits) - Éditions Monte Cristo




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