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Don Bosco nous dit :


  | Don BOSCO nous dit:





27 mars 2023

Sur le chemin vers Toi


Seigneur,
j'attends ton amour
et cela me suffit pour ce jour.


Aide-moi à voir autour de moi
l'espérance de jours plus beaux,
que je puisse te rendre grâce
sans fin et pour toujours.


Donne à mon cœur la joie,
toi que je nomme Dieu très haut.
Fortifie mon âme lasse
que je puisse espérer au renouveau.


Donne-moi le cœur d'un enfant,
le regard candide sur tout ce qui se pose,
le regard sincère et innocent,
qui me dit combien tu es l'apothéose.


Seigneur, ouvre mes yeux abîmés
par le handicap et la maladie,
donne leur de voir mieux
ce qui dure fidèlement dans l'invisible.


Seigneur que tu puisses me convertir,
car seul j'en suis incapable,
si faible que je sois
et parfois inaudible à ta parole de vérité immuable
tu es celui qui voit ce que je ne vois pas
tu es le Dieu qui espère toujours en moi.


Bénis-moi et tous ceux qui m'accompagnent
sur le chemin vers toi.


Brigitte Butez,sc


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26 mars 2023

La grâce de l'ami


Il arrive que nous cherchons, dans notre ami, la consolation et qu’elle ne s’y trouve pas aujourd’hui. Il arrive que nous ayons soif et que la tendresse de notre ami oublie aujourd’hui de nous donner à boire. C’est que la source de douceur humaine n’est pas inépuisable. Le consolateur a, comme nous, ses heures de sécheresse. Celui qui nous donne la force manque aujourd’hui de force. Celui qui relève notre joie est tombé, aujourd’hui, de sa joie.


Comprenons-le. Ayons compassion à notre tour de cette pauvreté. N’exigeons rien. Ne réclamons pas sans cesse de l’amitié, de la bonté, le plus dont elle est capable mais soyons toujours reconnaissant pour le moins dont elle dispose, le peu qu’elle a et nous donne. Et sachons attendre. L’instant vient où la grâce de l’ami lui sera et nous sera rendue.


Marie Noël (Marie Rouget, 1967†)
Notes intimes (extrait de Vives Flammes no 273: La douceur - Éditions du Carmel)


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25 mars 2023

Vivre un éternel printemps


Ô Marie,
rends-moi un cœur d’enfant,
ébloui par ta tendresse de mère qui,
inlassablement, ne désire rien de moins que de m’entraîner,
pour mon bonheur, vers le carrefour de tout Amour, ton Fils bien-aimé.


Que par ton intercession
mes yeux s’ouvrent aux merveilles de la Création,
et que mes lèvres chantent la Parole divine,
avec fidélité et allégresse.
Que par elle je me détache
de tout ce qui encombre ma vie,
étouffe le réel et me prive de la lumière du Christ.


Ô Marie,
rends-moi un cœur humble et ardent,
résolument tourné vers l’avenir.


Enfin obtiens-moi de vivre un éternel printemps
dans la joie secrète d’aimer et d’être aimé, au cœur de Dieu.


Claudio Montale,
Le printemps de Marie


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24 mars 2023

La grâce de l'Esprit


Pour quelle raison le Seigneur a-t-il nommé eau, la grâce de l’Esprit ?


C’est parce que l’eau est à la base de tout ; parce que l’eau produit la végétation et la vie ; parce que l’eau descend du ciel sous forme de pluie ; parce qu’en tombant sous une seule forme, elle opère de façon multiforme. Elle est différente dans le palmier, différente dans la vigne, elle se fait toute à tous. Elle n’a qu’une seule manière d’être, et elle n’est pas différente d’elle-même. La pluie ne se transforme pas quand elle descend ici ou là mais, en s’adaptant à la constitution des êtres qui la reçoivent, elle produit en chacun ce qui lui sied.


L’Esprit-Saint agit ainsi. Il a beau être un, simple et indivisible, Il distribue ses dons à chacun selon sa volonté (1 Co 12,12). De même que le bois sec, associé à l’eau, produit des bourgeons, de même l’âme qui vivait dans le péché, mais que la pénitence rend capable de recevoir le Saint-Esprit, porte des fruits de justice. Bien que l’Esprit soit simple, c’est Lui qui, sur l’ordre de Dieu et au nom du Christ, anime de nombreuses vertus.


Cyrille de Jérusalem,
Catéchèses baptismales – XIV (extrait)


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23 mars 2023

Mêlons le miel à l’absinthe


Sans doute, il est bon de s’affliger de ses péchés, mais à condition que ce ne soit pas à tous les instants de la vie. Il faut faire alterner avec ce souvenir la mémoire plus heureuse des bontés de Dieu, car la tristesse continuelle endurcit le cœur et risque de le jeter au mortel désespoir.


Mêlons le miel à l’absinthe, afin que, tempérée de quelque douceur, la saine amertume entre dans un breuvage qui puisse se boire. D’ailleurs, Dieu Lui-même modère l’affliction d’un cœur contrit, retire l’âme abattue de l’abîme du désespoir, console les affligés en leur donnant le miel de Ses douces promesses, et rend courage à celui qui perd confiance.


Bernard de Clairvaux,
Sermons sur le Cantique des Cantiques (extrait)


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22 mars 2023

Je crois en l’Homme malgré les Hommes


J’appartiens à une génération qui s’est souvent sentie abandonnée par Dieu et trahie par l’humanité. Et, pourtant, je crois qu’il nous incombe de ne nous séparer ni de l’un ni de l’autre. Est-ce hier – ou autrefois – que nous avons appris combien l’être humain peut atteindre la perfection dans la cruauté plus que dans la générosité ? Que, pour les tueurs et les tortionnaires, il est normal, donc humain, de se montrer inhumain ? Dès lors, faudrait-il se détourner de l’humanité ? Je crois que la réponse appartient à chacun de nous. Car il incombe à chacun de choisir entre la violence des adultes et le sourire des enfants, entre la laideur de la haine et le désir de s’y opposer. Entre infliger souffrance et humiliation à son semblable et lui offrir la solidarité et l’espoir qu’il mérite. Peut-être.


Je sais – je parle d’expérience – que, même dans les ténèbres, il est possible de créer la lumière et nourrir des rêves de compassion. Que l’on peut se sentir libre et libérateur à l’intérieur des prisons. Que, même en exil, l’amitié existe et peut devenir ancre. Qu’un instant avant de mourir, l’homme est encore immortel. Voilà : je crois en l’Homme malgré les Hommes. Je crois dans le langage bien qu’il ait été meurtri, déformé et perverti par les ennemis de l’humanité. Et je continue à m’accrocher aux mots parce qu’il nous appartient de les transformer en instruments de compréhension plutôt que de mépris. À nous de choisir si nous souhaitons nous servir d’eux afin de maudire ou de guérir, pour blesser ou consoler.


Elie Wiesel,
Coeur ouvert (extrait) - Éditions Flammarion


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21 mars 2023

Aux racines de la Présence


Si tu veux fleurir au printemps oh mon frère
Fais comme l’arbre en hiver
Assouplis tes croyances
allège ton credo
Laisse le vent sans fin défaire tes feuillages
Fais place nette au gel
à la pluie aux matins
Pactise avec le ciel
Creuse la terre nue à même le sang de tes racines
Sois graine enfouie dépossédée de tout abri
Et laisse sur chaque branche en toi chanter l’oiseau
À claire-voie dans le soleil.


Jean Lavoué,
"Nous sommes d’une source" (L’enfance des Arbres, 2018)


Il arrive qu’un poème
Devienne aussi silencieux
Qu’un arbre qui respire
Il étend lentement ses branches
Dans toutes les directions
Épousant la paume de la vie
Il ne fait qu’un
Avec la main qui écrit
Il se nourrit simplement
Aux racines de la Présence


Jean Lavoué, 17 mars 2023

www.enfancedesarbres.com/


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20 mars 2023

La grâce de ne rien Te demander


Aujourd’hui, ô Dieu,
Fais venir à ma conscience
tous les mercis que j’oublie si souvent de T’offrir :


Merci pour la vie qui coule en mes veines.
Merci car j’ai de quoi manger, me vêtir,
et j’ai un toit au-dessus de ma tête.
Merci pour celles et ceux dont la présence me réjouit.
Merci pour l’accès si facile à la connaissance et à la culture.
Merci surtout pour ma faim insatiable
et mes désirs jamais comblés,
eux qui m’arrachent à mon confort
et me mettent en mouvement vers Toi.


Pasteure Marie Cénec,
Se libérer du superflu (extrait)


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19 mars 2023

« Dieu t'a choisi »

Hymne à Saint Joseph « Dieu t'a choisi » :


R/ « Dieu t'a choisi.
Que Dieu soit béni !
Fils de David,
Époux de Marie.
Entre tes mains,
le Christ enfant
a remis sa vie.


Homme d'espérance,
à toi vient la Promesse,
sur l'heure accomplie
quand tu reçois le Messie !


Homme de silence,
à toi vient la Parole,
la voix inouïe
du Verbe qui balbutie !


Tu te tiens dans l'ombre,
à toi vient la Lumière
du fond de la nuit
jusqu'à ton cœur ébloui !


Juste entre les justes
c'est toi vers qui la face
de la Vérité
lève un regard nouveau-né !


Homme doux et chaste,
chez toi l'Amour demeure.
La main dans ta main,
Il va se mettre en chemin ! »


Jacqueline Frédéric Frié (2009†)


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18 mars 2023

Ce Dieu inutile


On a souvent réduit Dieu à être utile. Mais l’utilitarisme se marie si mal avec un Dieu Amour. Il faut à tout prix déplacer la question de Dieu. Tant qu’elle se situera sur le terrain de l’utile, elle nous mènera à l’impasse. La poser au cœur de la gratuité et de la surabondance, en lien avec l’amour, l’art et la fête, nous conduira tout droit au Mystère ineffable.


Dieu a longtemps servi à boucher les trous de la science. Au lieu de se laisser toucher par ce grand poème que sont les récits de la création, on y a cherché des renseignements sur la fabrication du cosmos et on a fait du Créateur le premier des bricoleurs. Cette conception a conduit au divorce entre la foi et la science. Nombreux sont encore aujourd’hui ceux qui n’ont pas compris que science et foi se meuvent dans leur sphère propre et qu’elles ne sont pas en concurrence. La science cherche le comment des choses pour avoir prise sur elles et maîtriser le monde par la technique. La foi accueille un sens, un pour-quoi, et donne souffle à l’existence. Qui mettrait en concurrence la science et l’amour ? Pourquoi invente-t-on des rivalités entre la science et Dieu ?


Dieu a également été enrôlé comme gendarme. Il était chargé de surveiller le stade où se déroule la vie des Hommes. A la fin de la compétition, Il donne les résultats: récompense pour les bons, punition pour les mauvais. Jésus Lui-même s’est senti mal à l’aise dans ce cadre. Il ne s’est pas privé de montrer aux Pharisiens à quel point leur attitude différait de celle du Dieu-Père. On lui a alors reproché de faire bon ménage avec les pécheurs et de pardonner un peu vite les péchés…


Nous souhaiterions que Dieu soit l’exécuteur de notre impossible justice et qu’Il exauce notre désir d’être estimé à notre exacte valeur. Mais le Royaume n’est pas affaire de balance ni de décorations. Il est fête pour l’enfant prodigue.


Charles Delhez, 
Ce Dieu inutile (extrait)
coll. Foi Vivante/Lumen Vitae § Fidélité, 1995


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