Serons-nous les matinaux
Portant sur nos épaules
Nos frères que la nuit
Couvre de son linceul
Serons-nous du même arbre qu’eux
Nous secourant les uns les autres
Faisant de nos fardeaux
Des fruits de grand soleil
A la crête du vivant
Les hisserons-nous avec nous
Sur les vagues du matin
Jusqu'aux branches de la lumière
De leurs peurs les allégerons-nous
Arc-boutés aux grèves obscures
Saurons-nous les élever
Vers l'estuaire de leur exil
Pour eux serons-nous refuges
Abris qu'ils n’attendaient plus
Mains que leurs mains espéraient
Pont lancé à l'orient de leurs vies ?
Jean Lavoué
www.enfancedesarbres.com
| Voir la vidéo du jour ► et notre soleil du jour ►
Ah ! dans ce beau texte résonne en filigrane le mot ACCOMPAGNEMENT:
RépondreSupprimerad ( vers ) - cum ( avec ) panis ( pain ): destination / relation /partage de la nourriture , de sens , de l' essence (humaine et .
divine ).
J' aime beaucoup les images empruntées par Jean Lavoué à la nature
pour évoquer cet accompagnement :fruits de grand soleil , branches de lumière , pont , orient: ces images restituent à la personne aidée toute sa FECONDITé ... c' est très beau !
Un autre texte de Jean Lavoué parle de rendre à l' autre son " VISAGE d' AUBE " : WAOUH !
Soyons les uns pour les autres ces belles images lumineuses et sources de fécondité !
Evangile du jour : Saint Matthieu 13, 36- 43
Bonne fête de Saint Pierre Chrysologue , Evêque et Docteur de l' Eglise.
UNE CITATION de PIERRE TEILHARD de CHARDIN:
" Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle , mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine "
- Pierre Teilhard de Chardin -
Bonne lecture de cette page et excellente journée !
JEAN LAVOUé
Là où se tient le chant,
Tu reconnais les ajoncs fous
De ton enfance,
Les terres
Où tu n’allais jamais
Sans brouiller toutes les pistes
De peur qu’un jour
On ne les dompte.
Il est en toi
Un lieu secret
Où tu es resté rebelle
A tout mot d’ordre,
Un pays
Où la raison se perd
Où la forêt l’emporte !
Tu n’as rien à redouter,
Tu vas vers le plus risqué,
Le plus incertain,
Même à l’obscur
Tu gardes au cœur
Un visage d’aube posé
Sur le front pur des années.
Jean Lavoué, Carnets du souffle, inédits, 2007-2010