Apprends-nous à déposer notre « oui » dans le tien, nous, membres de ton Église :
en paroisses ou en communautés, retirés au désert, enfouis dans le monde ou en mission...
multiples visages qui reflètent la diversité des appels que tu déposes en nous...

Don Bosco nous dit :



  | Don BOSCO nous dit:




30 juin 2019

Déconnexion


Se retirer pour mieux aimer,
Voilà souvent les confidences
Qui se fredonnent sur ces réseaux ;
Et puis l’on y revient
Comme si le sel de l’amitié était passé par là,
Ou celui du silence :
On apprend à faire le tri,
À jouer à la marelle sur les carreaux de l’inutile,
À se réjouir, le temps des vacances, d’une connexion interrompue,
À contempler les myosotis du ciel,
À arroser son jardin,
À revenir aux pages d’un livre,
À l’ombre d’une forêt frémissante,
À l’éblouissement bleu d’un poème…
On se tient adossé à l’été
En secouant en soi des nappes de beauté :
Même pliées dans l’armoire
Elles sentent encore bon l’azur
Et la bonté !

Jean Lavoué,
www.enfancedesarbres.com

Prier : Se décentrer
Partir : Évasion et découvertes
... et bonnes vacances !


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29 juin 2019

A la suite de Pierre et Paul



A la suite de Pierre et Paul, allons porter la bonne nouvelle

Pierre, tu allais suivre Jésus partout où il irait, jusqu’à la mort. Et trois fois, tu déclares : « Je ne connais point cet homme. » Et Jésus fixe sur toi son regard... Plus tard, trois fois aussi il t’interpelle : « Pierre, m’aimes-tu ? »  … « Tu sais tout, Seigneur, tu sais bien que je t’aime. » 
Donne-nous, Seigneur, d’avoir ce regard d’amour, cette parole qui sauve pour tous ceux que nous rencontrerons. Que tout élève, malgré ses imperfections, ses erreurs, ses ratés, nous entende lui dire : « Je crois, j’espère en toi ! »

Pierre, toi le pêcheur sur le lac, tu sais ce qu’est l’échec, la nuit de labeur sans aucun résultat. Et, à la parole de Jésus, tu jettes le filet pour une pêche miraculeuse.
Seigneur, l’échec, le découragement seront là aussi dans nos vies personnelles, dans notre travail avec les élèves. Donne-nous d’entendre alors ta parole nous invitant à aller de l’avant, à espérer au-delà de toute espérance. Et à notre tour, soyons ces semeurs d’espérance pour tous ces jeunes que nous allons côtoyer au quotidien.

Pierre, tu réponds à l’appel de Corneille, le centurion romain, un païen, un « pas comme les autres ».
Seigneur, ils sont là ces élèves pas comme les autres, en difficulté, difficiles dans leur comportement, ces parents désorientés, râleurs parfois ! Fais qu’au quotidien nous puissions dire que tout homme jusqu’au dernier est pour nous aussi important que Dieu.

Paul, toi, le persécuteur des disciples de Jésus, c’est sur la route de Damas que l’événement surgit dans ta vie, faisant de toi l’apôtre des nations.
Seigneur, les événements, les moments difficiles surgiront aussi dans nos vies, dans celle de nos élèves. Il y aura ces passages qui nous transforment, qui nous font grandir. Apprends-nous à lire ces signes dans nos vies.

Paul, tu as voyagé sans relâche à l’écoute des communautés de chrétiens, les réconfortant, les aidant à grandir, à devenir communauté vivante.
Seigneur, sur nos lieux de travail nous rencontrons des collègues de travail, des parents, les élèves. Accompagne-nous pour que nous soyons des tisseurs de liens de paix, d’amour entre tous.

« J’aurai beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne. » Paul, tu nous laisses ce bel hymne à l’amour.
Seigneur, accompagne-nous dans l’annonce de cette bonne nouvelle autour de nous, aide-nous à la dire à pleine vie, avec nos gestes, avec nos mots, et ainsi nous marcherons ensemble sur le chemin d’humanité.

Yvon Garel
Rédacteur du  [ siteEcole ]

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28 juin 2019

La religion intérieure

Bonne fête du Sacré-Coeur



« Les chrétiens en sont restés à la religion de groupe, à la religion sociale, à la religion qui s’impose dans une région, qui s’impose à une collectivité. Ils connaissent si peu cette religion dont la source est en nous, ils connaissent si peu cette religion qui est un dialogue d’amour, et qui permet à chacun, « à chacun » de choisir un Dieu qu’il découvre au plus intime de soi et qui est justement Celui qui est la clef de sa liberté. » 

« Le jour où on découvrira cette religion personnelle, cette religion intérieure, le jour où on comprendra que ce n’est pas le Groupe, ce n’est pas la Loi qui doit imposer ce mariage d’amour avec Dieu, le jour où on l’aura compris, bien des choses changeront et peut être la guerre civile aura trouvé enfin sa suprême guérison. » 

«Jésus nous a introduits dans un autre univers et Il nous a appris que le véritable univers de Dieu est au- dedans de nous. C'est pourquoi Il dit Lui-même : « Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l'attention des guetteurs. On ne pourra pas dire : il est ici ou là, car le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. » 

Père Maurice Zundel
Extraits de "Je parlerai à ton coeur"

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27 juin 2019

Ne pas être en déficit

« L'espace d'une vie est le même, qu'on le passe en chantant ou en pleurant. »
Proverbe japonais

Si la journée que vous êtes en train de vivre était considérée comme un résumé de votre existence, quelle en serait la tonalité ou la coloration ? Banale ou prometteuse, réjouissante ou décevante, assombrissant ou lumineuse ? 

Qu’attendons-nous pour que la somme des jours heureux constitue dans notre vie un total si imposant, que les périodes négatives ou entre parenthèses ne puissent y soustraire rien d’essentiel, ni ne fasse basculer l’équilibre fragile de notre richesse intérieure ? 

Ne prenons pas le risque d’être en déficit de joie de vivre ! 

Pourquoi dispersons-nous tant de notre précieux temps dans le souci, la crainte de l’événement contraire, la critique acerbe, la prévision pessimiste – toutes ces retenues qui viennent bâillonner nos chants d’amour et retenir notre élan vital ? 

Retrouvons cette simplicité pure et simple à laquelle nous convie St Matthieu avec une sorte d’allégresse printanière qui conduit à la grâce : « Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. » (Mt 6, 28-29)

François Garagnon
Extrait de Pensées revigorantes (Éditions Monte Cristo)

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26 juin 2019

Cherche à recevoir



La main que ta passion tend vers la source de l'être te reviendra toujours vide et déçue.
Ne cherche pas, ô ami, à prendre, mais cherche à recevoir.

Porte tes yeux sur tes manques et ils seront comblés.
Porte tes yeux sur ta faiblesse et tu seras fortifié.
Porte tes yeux sur ton ignorance et mille connaissances te seront données.
Porte tes yeux sur tes limites et tu verras l'Illimité.
Porte tes yeux sur ta dureté et Il t'adoucira de Sa Compassion.
Porte tes yeux sur ton aveuglement et Il te donnera le Vision.
Porte tes yeux sur ton insignifiance et tu seras élevé.
Porte tes yeux sur ta laideur et elle s'illuminera de Sa Beauté.
Porte tes yeux sur ta mort et tu recevras chaque souffle de vie comme un don.
Porte tes yeux sur la vie passagère et tu verras l'Éternité.
Porte, ô ami, tes yeux sur ton vide, car là où tu n'es plus se trouve l'Aimé.

Faouzi Skali,
Traces de lumière

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25 juin 2019

Arriver enfin à soi


Partir, partir, partir entre Lune et Soleil, vers les carrefours où tout est encore possible, partir comme les oiseaux de l’espérance, faire de ses ailes des croix de lumière dans le ciel pour marquer les moments les plus précieux de l’existence, ceux où des amoureux se donnent rendez-vous à la croisée des chemins, ceux où les peuples, croisant leurs cultures, se rassemblent pour fraterniser et inventer ensemble un ici qui chante et sourit. 

Partir, croiser en chemin des visages et leur donner un nom, partager des mots, des idées, des émotions. Partir, ne plus croiser le fer, laisser tomber les croix de guerre, ne plus avoir besoin de la Croix-Rouge, ne plus faire de signe de croix sur l’humanité. Partir, pour aimer, pour écouter le battement du cœur du monde.

Il n’y a de repos que pour celui qui part et suit librement son chemin pour arriver enfin à soi.

Raôul Duguay
extrait de Les croix du chemin, Éditions du Passage

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24 juin 2019

Le métier d'Homme


L’art de tenir debout, de maintenir le cap suppose précisément un horizon plus heureux vers lequel se diriger.

Ce qui mine cette progression, ce n’est pas la souffrance, ni l’échec, mais le désespoir.

Cesser d’espérer, c’est s’avouer vaincu sans même relever le défi, c’est rendre vain chacun de nos efforts.

La formation de la personnalité exige, comme singulier point de départ, un dépouillement radical : se (re) connaître vulnérables, perfectible, prendre conscience d’évoluer en terres incertaines, essayer de savoir pourquoi l’on combat… joyeusement.

Alexandre Jollien
(Le métier d’Homme – Éditions Points)

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23 juin 2019

Dieu-Eucharistie



Seigneur, Dieu-Eucharistie, en Église, 
nous te rendons grâces de nous avoir donné 
ta Parole et ton Pain. 
Fais qu’au sein de ta famille déchirée 
par tant de détresses, de conflits et de guerres, 
nous sachions créer des oasis de paix où, 
dans l’amour et la justice, 
dans le dialogue et le partage, 
il fera bon vivre dans la douceur et la joie.

Nourris de ta Parole et de ton Pain, 
puisse l’Eucharistie demeurer 
à jamais notre lieu de communion 
et nous aider à incarner l’espérance qui nous habite.

Puisse l’Amour qui émane de ton Cœur eucharistique 
nous rendre respectueux des droits de tes enfants 
et nous donner le souci de la solidarité universelle.

Seigneur, Dieu-Parole-et-Pain, 
donne à chacun d’entre nous 
un cœur eucharistique, 
un cœur qui chante tes Béatitudes 
et un cœur de missionnaire.

Ainsi, avec toi, jusqu’aux extrémités de la Terre, 
et dans l’intégrité de la Création, 
nous passerons notre vie entière 
à proclamer ta beauté et tes merveilles. 
Amen.

Colette Soucy

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22 juin 2019

Je suis ton enfant

À Dieu Père José...

Après des années de combat contre la maladie, de souffrances physiques et morales, il a enfin trouvé le repos, la paix et, nous en sommes sûrs, la joie auprès du Père.  
Homme fort, son cœur était à sa hauteur, grand !  Si grand qu’il y avait toujours une place pour une attention, une écoute, un soutien, un encouragement, une présence...
En ce jour d’à Dieu, en communion avec toute la Famille salésienne, nous lui disons toute notre reconnaissance pour sa vie féconde au service de la mission salésienne.  



Je suis la résurrection et la vie, dit Jésus.
Qui croit en moi, fût-il mort, vivra. 


Et je crois, oui, je crois qu'un jour, 
ton jour, ô mon Dieu, je m'avancerai vers toi,
avec mes pas titubants, 
avec toutes mes larmes dans mes mains,
et ce cœur merveilleux 
que tu nous as donné,
ce cœur trop grand pour nous 
puisqu'il est fait pour toi...
Un jour, je viendrai,
et tu liras sur mon visage
toute la détresse, tous les combats, 
tous les échecs des chemins de la liberté,
et tu verras tout mon péché.
Mais je sais, ô mon Dieu, 
que ce n'est pas grave le péché,
quand on est devant toi.
Car c'est devant les Hommes 
que l'on est humilié.
Mais devant toi, 
c'est merveilleux d'être si pauvre,
puisqu'on est tant aimé !
Un jour, ton jour, ô mon Dieu,
je viendrai vers toi.
Et dans la formidable explosion 
de ma résurrection, je saurai enfin
que la tendresse, c'est toi,
que ma liberté, c'est encore toi.
Je viendrai vers toi, ô mon Dieu, 
et tu me donneras ton visage.
Je viendrai vers toi avec mon rêve le plus fou:
T'apporter le monde dans mes bras.
Je viendrai vers toi, 
et je te crierai à pleine voix
toute la vérité de la vie sur la terre.
Je te crierai mon cri 
qui vient du fond des âges:
« Père ! J'ai tenté d'être un Homme, 
et je suis ton enfant... » 

Jacques Leclercq,
Le Jour de l'Homme, Seuil 1976, p. 152-153 


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21 juin 2019

La Terre

Aujourd'hui, c'est l'été !  Qu'en sera-il demain  ? 




L’émouvante et incroyable splendeur de la Terre est notre bien commun le plus précieux, que nul ne peut s’approprier; car nous ne possédons ni la brise délicate du printemps qui enivre de ses caresses les fins matins d’avril, ni le rougeoiement du Soleil lorsqu’il baisse à l’horizon, ni la face hilare de l’astre des nuits qui tantôt offre sa joue droite, tantôt la gauche, et chichement son visage tout entier, ni la douceur d’un soir d’été rythmé par la stridulation des cigales, embaumé de senteurs d’herbes et d’humus, ni l’odeur chaude et parfumée des fenaisons après la pluie.

Ce qu’il y a de beau et de plus précieux en ce monde, qui pourtant est le plus commun et le moins rare, ne nous appartient pas !

Il nous appartient en revanche de le conserver jalousement comme un trésor, comme le patrimoine collectif inviolable de l’humanité. Telle est la mission qui nous est confiée. Nous l’avons héritée de nos parents et des parents de nos parents, et il nous revient de nous en acquitter afin de transmettre à nos enfants et aux enfants de nos enfants notre maison commune, la Terre, en bon état : propre, bien soignée, correctement vêtue.

Jean-Marie Pelt
président de l’Institut européen d’écologie
extrait de la préface de « Paroles de nature »

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20 juin 2019

Départ


Tout départ fait d’abord peur,
car l’ordre ancien, familier, doit être rompu.
Et tandis que je le romps,
je ne sais pas encore ce qui va m’advenir.
Cet inconnu suscite en moi
un sentiment d’angoisse.

En même temps, il y a dans le fait de partir,
de se remettre en route, une promesse,
la promesse du neuf,
du jamais vu, du jamais vécu.
Qui ne se remet pas constamment en route,
sa vie se sclérose.
Ce qui ne change pas vieillit
et devient étouffant.
Il y a en nous de nouvelles possibilités de vie,
qui veulent se faire jour.
Mais elles ne le peuvent
que si les schémas anciens sont défaits…

Nous ne cessons d’éprouver cette ambivalence.
Nous ne sommes pas satisfaits
de ce que nous vivons dans l’instant présent,
mais nous avons peur du départ,
de la rupture avec nos habitudes,
d’une révolution intérieure et extérieure.
Pourtant, nous ne connaîtrons la vie
que si nous sommes prêts
à nous remettre sans cesse en route…

Aujourd’hui, l’atmosphère générale
tend plutôt au renoncement résigné,
à l’apitoiement sur soi-même,
à la déprime, à la plainte.
On préfère déplorer
que tout soit tellement difficile
et que, c’est comme ça,
on ne peut rien y faire…

Rompre les barrages intérieurs.
Passer de la fermeture à la disponibilité.
Abandonner les vieilles habitudes
et les avoirs anciens.
Cela nous ouvre la possibilité de partir
vers de nouveaux modes de vie,
vers d’autres phases de notre existence.

Anselm Grün

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19 juin 2019

Savoir se concentrer


Parce-qu'elle sait capter la lumière et la chaleur du soleil pour la faire converger sur un seul point, la loupe est capable d'allumer un incendie.  Si tu sais rassembler tes forces pour les jeter dans la bataille au moment et à l'endroit précis du combat, tu n'as pas besoin de beaucoup de troupes. Il suffit de les mobiliser rapidement et totalement. La concentration n'est pas essentiellement une façon de « faire » ; mais d'abord une façon « d'être ». (…)

A l'extérieur, refuse ce qui pourrait te disperser.  Évite l'encombrement de ton placard, ta table de travail, ton sac, tes poches…, cela t'aidera à éviter l'encombrement de ton esprit.  Ne fais pas plusieurs choses à la fois.  Prends chaque problème l'un après l'autre. Tire ton dossier du classeur quand l'autre est fermé et rangé. Ouvre-le si tu as vraiment l'intention de penser ou de régler le problème.

Ne jette pas « un coup d'œil en passant » sur ce livre, cette revue, cette lettre ; lis un chapitre, un article, écris la lettre, sinon range le tout…et garde ton coup d'œil. C'est en distribuant, morceau par morceau ton attention que tu la disperses et l'épuises. (…)

Veux-tu être efficace ?  Apprends à te limiter ; à vouloir tout faire, tu ne fais rien sérieusement.  Si le tuyau d'arrosage est criblé de trous, l'eau péniblement gouttera au bout de ta lance. Bouche les fuites, la pression reviendra. (…)  L'enfant dont le pupitre est plein de jouets, les poches pleines de bonbons et la tête pleine d'histoires, ne peut plus faire attention à son devoir. (…)

Ne détruis rien, classe tout et range tout pour pouvoir le retrouver. Comment ? En donnant tout à Dieu, paisiblement.

Ce qui est en toi est force vive : ton esprit, tes idées, ton imagination, ta sensibilité, tes aspirations, tes impulsions, tes émotions, tes affections, tes antipathies, ton enthousiasme, tes découragements, même tes tentations…mais cet étourdissant dynamisme qui éclate en tous sens est souvent mal aiguillé ou gaspillé.  Si tu veux bien t'en servir, il faut d'abord abandonner tout à Dieu, dans une confiance totale. Quand tu ne garderas plus rien, tu pourras tout réussir car Dieu te fournira, au moment voulu, ce dont tu as besoin pour la tâche présente.

Se concentrer, ce n'est pas courir après tout ce qui grouille en toi pour le maintenir, par la force, immobile, c'est d'abord faire le vide…en donnant tout.  Pour faire le vide, détends-toi : ton corps, tes muscles, tes nerfs, puis fais cadeau au Père de toutes tes puissances. Contemple-Le, laisse-toi regarder et puis engage-toi dans la tâche du moment.

Chaque jour, offre-toi ainsi à Dieu pendant quelques instants privilégiés de recueillement et de silence. Dans la journée, surtout lorsque tu es inquiet, pressé, surchargé, répète ton geste en une seconde d'amour, et tu seras pleinement disponible et sûrement efficace.

Si tu agis « à contrecœur », si tu accomplis ton travail « comme une corvée », si tu vis « parce qu'il faut bien », ton action, ton travail, ta vie, imposés de l'extérieur seront un esclavage, mais si tu adoptes chacune de tes activités, tu agiras de l'intérieur vers l'extérieur, et tu seras un homme libre. (…)  Adopter chacune de tes activités, c'est te dire, en face de toute action, si petite soit-elle : Plus je me concentre, plus je me valorise en me rendant efficace.

Je ne suis pas seul, mais sur un immense chantier où tous ont besoin de ce geste ; avec tous, je bâtis le Monde, j'unis l'Humanité et je les sauve. Pourquoi regarder l'importance extérieure de mon ouvrage, puisque je dois le faire ; ce qui compte, c'est la profondeur de mon amour. Au cœur de cette action, Dieu est déjà au travail, il m'a donné rendez-vous.

…Alors la corvée sera transmuée en œuvre gigantesque et tu ne seras plus partagé, dispersé, mais intensément présent.

Père Michel Quoist
Extraits de "Réussir" (Les Éditions de l'Atelier)

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18 juin 2019

Marche !


Marche ! tu es né pour la route.
Marche, tu as rendez-vous où ?
Avec qui ? Tu ne sais pas encore.
Avec toi peut-être ?

Marche ! Tes pas seront des mots,
Le chemin, ta chanson
La fatigue, ta prière,
Et ton silence, enfin te parlera.

Marche seul, avec d’autres,
Mais sors de chez toi.
Tu te fabriquais des rivaux,
Tu trouveras des compagnons.
Tu te voyais des ennemis,
Tu te feras des frères.

Marche, ta tête ne sait pas
Où tes pieds conduisent ton cœur.
Marche, tu es né pour la route,
Celle du pèlerinage.

Un autre marche avec toi et te cherche
Pour que tu puisses Le trouver.
Il est ta Paix, il est ta Joie.
Va, déjà, Dieu marche avec toi.

Un pèlerin de Saint Jacques de Compostelle

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17 juin 2019

Douceur de vivre, amour de soi


L'amour de soi est à l'amour de Dieu
ce que le blé en herbe est au blé mûr.
Il n'y a pas de rupture de l'un à l'autre
- juste un élargissement sans fin,
les eaux en crue d'une joie qui,
après avoir imprégné le cœur,
déborde de toutes parts et recouvre la terre entière.

L'amour de soi naît dans un cœur enfantin.
C'est un amour qui coule de source.
Il va de l'enfance jusqu'à Dieu.
Il va de l'enfance qui est la source,
à Dieu qui est l'océan.

Quant à la douceur de vivre,
elle est inchangée avec les siècles.
Elle est faite du calme d'un entretien,
du repos d'un corps,
d'une couleur d'un mois d'août.
Elle est faite du pressentiment que l'on vivra toujours,
dans l'instant même où l'on vit.

L'amour de soi est le premier tressaillement de Dieu
dans la jubilation d'un cœur.
La douceur de vivre est l'avancée
d'une vie éternelle dans la vie d'aujourd'hui.

Christian Bobin

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16 juin 2019

Prière à la Sainte Trinité

Bonne fête de la Sainte Trinité...
En particulier aux Montoises, aux Montois et à leurs Chambourlettes... 
C'est l' Doudou, c'est l' mama, c'est poupée St Georg' qui va...
À la Trinité


Prions Dieu, le Père, 
d’envoyer, en chacun de nous, 
l’Esprit Saint de son Fils Jésus Christ, 
et qu’Il daigne nous accorder 
la Grâce de ses Dons 
afin que nous sachions reconnaître en nous, 
en autrui et dans sa Création, 
à travers le Temps et les Événements, 
sa présence parmi nous, 
et qu’il guide nos réalisations quotidiennes 
dans le respect de soi-même 
et de notre prochain, 
selon son Commandement.

Daniel Noel

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15 juin 2019

Tu m'as fait infini



Tu m'as fait infini, tel est ton plaisir. Ce frêle calice tu l'épuises sans cesse et le remplis sans cesse à neuf de fraîche vie.

Cette petite flûte de roseau, tu l'as emportée par les collines et les vallées et tu as soufflé, au travers, des mélodies éternellement neuves.

À l'immortel toucher de tes mains, mon cœur joyeux échappe ses limites et se répand en ineffables épanchements.

Tes dons infinis, je n'ai que mes étroites mains pour m'en saisir. Mais les âges passent et encore tu verses et toujours il reste de la place à remplir.

Rabindranath Tagore.
L'Offrande lyrique


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14 juin 2019

Respirer


Ce n'est pas moi qui contiens mon amour, c'est mon amour qui me contient.

Je n'ai même pas à veiller sur lui car il appartient au monde des choses divines qui ne redoutent rien des choses de l'existence.

C'est sur moi que je dois veiller afin de m'emplir le plus possible de ce mystère qui m'enveloppe.

L'amour ne peut me manquer, mais je peux manquer à l'amour.

Mon âme est à l'amour ce que les poumons sont à l'air: l'air est inépuisable et ne se refuse jamais le premier, seuls les poumons peuvent défaillir et cesser de respirer.

Gustave Thibon

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13 juin 2019

Le voyage ensemble est si court...



Une jeune fille avait pris place dans un véhicule public. Une vieille dame grincheuse vint s’asseoir à côté d’elle, en la bousculant, portant divers sacs. Le voisin, pris de colère, demanda à la jeune fille pourquoi elle n’avait pas protesté et fait valoir son droit.

Elle répondit avec un sourire : « Ce n’est pas la peine de se disputer pour si peu, le voyage ensemble est si court ! Je descends à la prochaine station... ».

Voici une réponse qui devrait être une devise écrite en lettres d’or dans nos comportements de tous les jours, et partout :
« Ce n’est pas la peine de se disputer pour si peu, le voyage ensemble est si court ! ».

Si chacun pouvait se rendre compte que notre passage ici-bas est de si courte durée, l’assombrir par de futiles disputes serait une perte de temps et d’énergie.

Quelqu’un nous a-t-il blessé le cœur ?
Du calme, le voyage est si court !
Quelqu’un nous a-t-il trahi, brimé, ou humilié ?
Du calme, le voyage est si court !
Quel que soit ce que l’on nous fera comme peines, rappelons-nous que le voyage ensemble est si court...

Revêtons-nous donc de douceur.
La douceur est une vertu qui n’a jamais été synonyme de manque de caractère ni de lâcheté, mais bien plus synonyme de grandeur.
Notre voyage ensemble ici-bas est bien court et il est sans retour...

Personne ne connaît la durée de son voyage !
Personne ne sait s’il devra descendre à la prochaine station !
Du calme donc, le voyage est si court !

Auteur anonyme

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12 juin 2019

Aller au cœur de la foi


« Dieu ne dit pas, il signifie. Dieu n'impose pas, Il convie. Face à nos erreurs et à nos errances, au creux de nos désespérances, Dieu ne nous condamne jamais, mais nous guide vers des chemins de conversion et, de clarté en clarté, nous ouvre de nouveaux horizons, beaux comme des aubes nouvelles, dégagés de toutes les brumes de l'égarement. 

Aller au cœur de la foi, c'est être dans l'écoute attentive et persévérante des sacrés mystères de la vie, s'aventurer vers le grand large de l'accueil, aborder la présence de l'autre, éprouver la docilité aux mystères divins, au mystère du Tout-Autre qu'est le Christ. Exprimer un esprit de pauvreté, autant dire de dépendance d'amour. »

François Garagnon
Extrait du livre de « Jade et les clins-Dieu de M. Saint Esprit »

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11 juin 2019

Le mot d'amour



Un mot, un seul, pour tout rassembler, pour tout résumer. Un mot qui n'en finit pas d'être prononcé, qui ne finira jamais de construire. Voici ce mot qui brûle les lèvres ; il monte du fond du cœur, il éclate comme un bonheur. Par lui, toute la création s'est mise à chanter pour transmettre d'âge en âge le sens de la vie, la véritable force qui fait grandir l'humanité.

Un mot ! Prononcez-le autour de vous, faites-le grandir au fond de vous, vivez-le les uns avec les autres. Soyez féconds de mille mains tendues, soyez joyeux d'un sourire qui efface les rides ; soyez lumineux de l'esprit qui rappelle à la vie. Ayez en vous le mouvement vers l'autre ; ayez pour vous la force des déracinements, ayez au-delà de vous la seule attitude qui vous sauvera... Jetez vos vieilles habitudes à la brocante des bons sentiments ; rejetez les fantômes de vos trop vieilles coutumes, abandonnez toutes vos fausses pudeurs pour vivre l'esprit de vérité. 

Voici ce mot : il est trop simple, pour qu'on le vive seul ; il est trop pur pour que nous puissions nous y accrocher de notre propre force ; il est trop doux pour la dureté de nos cœurs, pour la complexité de nos tendresses. 

Alors, courage ! Par lui, le monde fut vaincu. Il suffit de ce précepte : AIMER.

Jean Rieux

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10 juin 2019

Marie, Mère de l'Église et Mère de notre foi.



Ô Mère, aide notre foi !

Ouvre notre écoute à la Parole,
pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son appel.

Éveille en nous le désir de suivre ses pas,
en sortant de notre terre et en accueillant sa promesse.

Aide-nous à nous laisser toucher par son amour,
pour que nous puissions le toucher par la foi.

Aide-nous à nous confier pleinement à Lui,
à croire en son amour,
surtout dans les moments de tribulations et de croix,
quand notre foi est appelée à mûrir.

Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus,
pour qu’il soit lumière sur notre chemin.
Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous
jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant,
qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur !


Pape François
Prière à Marie extraite de l'encyclique Lumen Fidei (29 juin 2013)

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09 juin 2019

Comme un arbre planté près de l’Eau Vive...


Bonne journée dans le souffle et la joie de la Pentecôte.  Bonne fête ! 
La Pentecôte, temps du Souffle et du Feu : suivez ce lien

Belle fête des pères également … à tous les papas de Belgique et d’ailleurs aussi ! 





Comme un arbre planté près de l’Eau Vive, viens, Esprit Saint, viens m’apprendre à me taire, à faire du silence une prière, à laisser pousser les racines de mon cœur, à devenir un arbre qui porte des fruits pour tous les hommes qui ont faim et soif d’amour.

Viens, Esprit Saint, donne-moi la force de pouvoir encore m’arrêter, pour écouter le murmure de la Parole de Vie, loin de la drogue du bruit, de la valse des mots ; fais de moi un arbre solidement planté, près d’un cours d’eau et qui porte fruit.

Viens, Esprit Saint, enracine-moi dans l’Amour du Dieu vivant, afin qu’à chacune de mes saisons et jusqu’au soir de ma vie, je reste fécond et florissant.

Viens, Esprit Saint, quand surgissent épreuves et tempêtes, quand se lève le vent du désert ou du malheur, quand surgit la sécheresse du doute et que triomphe le ricanement des rieurs, enracine mon amour aux sources de la foi et rien ne me déracinera.

Viens Esprit Saint, apprends-moi à prier, à prendre racine en profondeur, à rejoindre les nappes souterraines de mon cœur, à écouter Ta chanson secrète qui me poursuit afin que je sache accueillir ton Amour qui gardera vert le feuillage de ma vie.

Viens, Esprit Saint, donne-moi le courage de creuser au-delà des couches d’argile, de dépasser en moi bien des zones stériles, de contourner patiemment les cailloux et les pierres, car la solidité d’un arbre s’enracine dans l’épaisseur de la terre.

Viens, Esprit Saint, fais de moi un arbre solide et de plein vent, un arbre dont la sève jaillit des racines du cœur; les Hommes ont tellement besoin d’arbres vivants et de leur paix et de leur fraîcheur !

Viens, Esprit Saint, fortifie en moi l’homme intérieur, que, par la foi, le Christ habite en mon cœur, enracine-moi en Dieu, jour après jour, afin que les fruits de ma vie aient le goût de Son Amour ! Amen.

Michel Hubaut

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08 juin 2019

Avec la vérité de notre moi





La prière nous met en contact avec la vérité de notre moi. 

Nous verrons affleurer à nouveau tout ce qui nous agite intérieurement. Reviendront les conflits du passé, les blessures et les plaies de notre enfance. Remonte à la surface ce qui nous préoccupe en ce moment: des préoccupations économiques pour l'avenir, notre anxiété pour nos enfants qui grandissent, la souffrance causée par nos propres phobies, notre insatisfaction profonde, notre inquiétude. 

Nous ne devons pas alors être obsédés par notre faute, ni par les préoccupations et les problèmes. 

Nous devons au contraire les offrir à Dieu et tourner notre regard vers le Seigneur, qui apaisera notre cœur au milieu des tempêtes de notre existence, au milieu de notre impression de faute qui autrement nous démolirait. 


Anselm Grün
Extrait du livre  « La voix du désert »

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07 juin 2019

Témoigner

On n'a pas tous les jours 20 ans !
7 juin 1999 - 7 juin 2019...Il y a aujourd'hui 20 ans, nous publiions les premières pages de notre site.
De pages en pages, notre site a grandi. Gardant son objectif premier de faire connaître notre identité salésienne spécifique, il continue à informer sur notre vocation, notre mission, à partager des infos et à mettre à la disposition des personnes qui le visitent une base de données et de documents, supports et outils.  

Un objectif également présent depuis les premiers jours, au-delà de l'aspect lié à la formation et à l'information, a été de construire des pages dédiées à la prière et à la méditation. Nous pensons en effet que le Web doit être aussi un lieu de ressourcement.

Pour soutenir notre démarche nous avons ouvert nos pages de publications du jour (Mot, Vidéo et Soleil) qu'il est inutile de vous présenter puisque vous nous faites l'amitié de cheminer avec nous tous les jours.

C'est donc un véritable espace WEB salésien qui s'est ainsi développé au fil des ans et des pages... pour vous offrir ce lieu où il fait bon demeurer. Aujourd'hui, de clic en clic, les liens que nous tissons nourrissent un véritable esprit de communauté dépassant largement les frontières...  C'est là  notre plus belle page, celle que nous écrivons sur cette toile du net au fur et à mesure de nos contacts.  C'est à vous que nous le devons, soyez-en remerciés !  

N'hésitez pas à nous (re)découvrir à cette adresse https://www.coopdonbosco.be/index.html 
et à consulter l'index de notre site en le téléchargeant via ce lien , il est pour vous !

Franz Defaut sc


 " Témoigner ! "

L’annonce de Pierre et des apôtres n’est pas faite seulement de paroles. La fidélité au Christ touche leur vie, qui en est changée, qui reçoit une nouvelle direction, et c’est justement par leur vie qu’ils rendent témoignage à la foi et à l’annonce du Christ…

Cela vaut pour tous : l’Évangile doit être annoncé et témoigné. Chacun de nous devrait se demander : « Comment est-ce que moi, je témoigne du Christ par ma foi ? Ai-je le courage de Pierre et des autres apôtres de penser, de choisir et de vivre en chrétien, dans l’obéissance à Dieu ? »

Le témoignage de la foi a certainement plusieurs formes, comme dans une grande fresque, où il y a une variété de couleurs et de nuances; toutes cependant sont importantes, mêmes celles qui n’apparaissent pas.

Dans le grand dessein de Dieu, chaque détail est important, même ton témoignage et le mien, humbles et petits, même le témoignage caché de celui qui vit avec simplicité sa foi dans le quotidien des relations de famille, de travail, d’amitié. Il y a les saints de tous les jours, les saints « cachés », une sorte de « classe moyenne de la sainteté »…dont nous pouvons tous faire partie.

Mais en diverses parties du monde, il y a aussi des personnes qui souffrent, comme Pierre et les apôtres, à cause de l’Évangile; il y a des personnes qui donnent leur vie pour rester fidèles au Christ par un témoignage marqué par le prix du sang.

Souvenons-nous-en bien tous : on ne peut pas annoncer l’Évangile de Jésus sans le témoignage concret de la vie. Qui nous écoute et nous voit doit pouvoir lire à travers nos actions ce qu’il écoute de notre bouche et rendre gloire à Dieu !

Un conseil que saint François d’Assise donnait à ses frères me vient à l’esprit : « Prêchez l’Évangile. Si c’est nécessaire, aussi par des paroles. »

Pape François
Homélie du 14/04/2013

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06 juin 2019

Lorsqu'on s'abandonne


Lorsque l'on s'abandonne, on libère le meilleur de soi.
Tout ce qui était contraint s'élance harmonieusement,
on s'ouvre à la vie, on se sent délivré.

C'est la puissance du dedans qui va forcer tous les obstacles,
comme un torrent qui jaillit, que rien ne peut arrêter
et qui se nourrit de son abondance...
L'abandon amène l'abondance, abondance perpétuelle.

Si tu comptes sur ta petite volonté,
c'est comme si tu tournais de manière calculée
un robinet qui va libérer un petit ruisselet d'énergie :
à force d'économiser, ton cœur est menacé de sécheresse :
plus rien n'y pousse, ni le succès, ni les projets,
ni la tendresse, ni rien qui vaille de vivre.

Moi, j'ai compris un grand secret...
je vais te le glisser dans le creux de l'oreille...
là où il y a de l'abandon, il y a de l'amour, il y a Dieu.

Il faut savoir choisir, et puis tout donner, sans se retenir,
s'abandonner au courant, se laisser porter par son propre élan,
sentir le rythme, l'équilibre et l'harmonie,
savourer le goût de la vie,
et dans un grand soleil de tendresse,
dire merci à Dieu,
merci de nous guider vers des mondes inconnus
et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer,
sans ralentir sa course, loin, loin, loin...

Laisser Dieu couler en nous comme une source.
Tout simplement.
Quand tu auras compris ça, tu verras :
la vie, ça coule de source...

François Garagnon

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05 juin 2019

Viens, Esprit Saint habiter nos cœurs



Viens, Esprit Saint habiter nos cœurs et faire de nous le temple de Ta gloire, une demeure de prière et de louange. 

Viens, Esprit Saint, fais de notre cœur un cœur qui écoute, attentif aux murmures de la Grâce. 



Viens Esprit Saint en chacune de nos vies. Donne-nous de discerner Ta volonté et de la vivre joyeusement au long de ce jour que Dieu nous donne. 

Viens, Esprit de feu, embrase-nous toujours plus de ton Amour, et éclaire le cœur des jeunes que Tu appelles à se consacrer à Ton service.


Ainsi soit-il. 

Moniales Dominicaines du Monastère d’Estavayer-le-Lac
(Suisse romande) 

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04 juin 2019

Le temps de Dieu


Le temps de Dieu n’est pas celui des lassitudes. Il n’est pas non plus celui des « âmes habituées » que dénonçait Charles Péguy. C’est plutôt celui qui sait faire jouer ensemble le long cours des fidélités du quotidien, des enfouissements et des mûrissements, avec l’irruption de la nouveauté – parfois surprenante – celle d’une rencontre et d’une parole qui font passer d’une étape à une autre.

Le temps de Dieu se conjugue au présent, se méfiant des retours sur images d’un passé parfois obsédant, regretté ou culpabilisateur… sur lequel le diable joue sa plus belle mélodie.

Le temps de Dieu est ici et maintenant. Dans cet accueil de l’instant, dans ce qu’on y met comme vérité de nous-mêmes, comme consentement au réel, comme seul lieu véritable de l’Espérance. C’est ici et maintenant qu’il nous parle et nous accompagne. Laissant aux impatients et aux inquiets la course dans un avenir imaginaire et fantasmé.

Le temps de Dieu est celui des possibles qui refuse que les choses soient écrites à l’avance et ne craint pas le bouleversement des habitudes.

Le temps de Dieu supporte tous nos états. Nos peurs, nos hésitations, nos fragilités, nos fatigues, nos emportements, nos désirs, nos projets et nos deuils…. Il se met au diapason de nos rythmes, la lenteur des petits pas comme la fougue de certains empressements, pour encourager les uns et ajuster les autres.

Le temps de Dieu précède autant qu’il accompagne. Il ferme la marche autant qu’il la suscite, accueillant la vérité du passé et préparant l’avenir…

P. François Boëdec, s.j.

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03 juin 2019

Éduquer à communiquer


Un adulte ne doit jamais oublier la communication,
dans son rôle d'éducateur.
Garder le lien. Toujours. Chaque jour.
Être à l'écoute de ses émotions et ses affects
est vraiment crucial. Que vit-il ? Que ressent-il ?
Comment le conseiller sans jamais juger personne ?
Comment respecter ses sentiment
tout en lui indiquant des limites et des options
dictées par la raison ou l'expérience ?

Parler en termes positifs de l'existence
et des multiples façons
de prendre positivement du plaisir
est indispensable pour être écouté.
Il faut donner à nos adolescents
l'envie de vivre une belle vie
et construire la nôtre en ce sens pour faire exemple.

Dans cette relation parent-enfant,
l'humour est un allié de choix,
tout comme le plaisir est un vrai moteur.
Nous sommes plongés
dans une société de communication
et j'ai pourtant l'impression
qu'on se parle de moins en moins en profondeur.

Les adultes doivent réserver des moments de parole
avec leurs enfants. Le repas familial en est un.
Les gens vivent de plus en plus leur vie,
en parallèle, sans plus assez se croiser,
échanger et confronter leurs expériences..

Eric Janssens

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02 juin 2019

Ça suffit !



Tout le temps ils sont après moi, à me guider, me soutenir, à m'éclairer, à m'avertir, à m'aider, me prévenir et me dire comment agir de peur de me salir.

Ont-ils oublié que j'ai déjà fait mes premiers pas ? Je ne suis plus un enfant !

Toujours à moi de m'excuser, toujours à moi d'écouter, toujours à moi de céder, toujours à moi de fermer la bouche, toujours à moi d'avoir tort, toujours à moi d'être autorisé, toujours à moi de demander la parole alors que je voudrais leur dire tant de choses et de désirs qui m'agitent l'esprit et le cœur !

Qu'ont-ils donc à me protéger et à m'entourer de barrières ? Je veux décider, rire, parler, et qu'on me donne ma chance !

Tout le temps ils sont derrière moi, ils m'agacent et s'étonnent alors de voir ma tête des mauvais jours.

Ça suffit ! J'ai envie de ne plus les connaître, de ne plus les regarder !


Ô Seigneur quand viendra-t-il, pour moi, le temps d'avancer tout seul sans les béquilles qu'on me force dans les mains ?



Je ne veux pas m'éloigner, ni leur tourner le dos, ni m'écarter. Seulement, je veux aller ailleurs, toucher le soleil même si je reviens les doigts brûlés. Pour grimper au sommet, il faut risquer de tomber, sinon jamais on ne goûte à la neige en plein été !


Ô Seigneur grandir est difficile, et si parfois d'eux je m'éloigne, ce n'est pas pour tourner le dos ou m'écarter de leur visage. C'est seulement pour pousser moi-même la porte qui ouvre sur la vie.
Sûrement je me tromperai parfois, car grandir est difficile. Ils comprendront sûrement que je ne veux pas rompre et que je reviendrai toujours comme l'enfant ce jour-là. Car je sais que leur amour jamais ne m'emprisonne, et je ne peux pas vivre sans leur bras de tendresse.

Ô Seigneur lorsque grandir m'est difficile, lorsque je me suis éloigné, lorsque je me suis trompé, rends-moi le désir du retour !

Ô toi, Dieu, je le sais, tu es le Seigneur de la Porte ouverte

Charles Singer

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01 juin 2019

L’icône endommagée



A moins de regarder une personne et de voir la beauté en elle, nous ne pouvons l’aider en rien.

On n’aide pas une personne en isolant ce qui ne va pas chez elle, ce qui est laid, ce qui est déformé.

Le Christ regardait toutes les personnes qu’il rencontrait, la prostituée, le voleur, et voyait la beauté cachée en eux. C’était peut-être une beauté déformée, abîmée, mais elle était néanmoins beauté, et Il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse.

C’est ce que nous devons apprendre à faire envers les autres.

Mais, pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un cœur pur, des intentions pures, l’esprit ouvert, ce qui n’est pas toujours le cas… afin de pouvoir écouter, regarder et voir la beauté cachée.

Chacun de nous est à l’image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée. Mais si l’on nous donnait une icône endommagée par le temps, par les événements, ou profanée par la haine des hommes, nous la traiterions avec tendresse, avec révérence, le cœur brisé. C’est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu, que nous attacherions de l’importance.

Ainsi, nous devons apprendre à réagir envers chacun…

Anthony Bloom, moine orthodoxe
extrait de la revue « Ombres et Lumière », n° 114, juin 1996

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